AIDE LES ENSEIGNANTS ET ENSEIGNANTES À INSPIRER DE LA COMPASSION POUR LES ANIMAUX, LES GENS ET L’ENVIRONNEMENT

À propos

L’histoire de l’éducation qui inspire la compassion

Inspirer de la compassion pour les animaux, les gens et l’environnement: une idée dont l’heure est venue

La recherche actuelle prouve une corrélation entre la cruauté envers les animaux et la violence envers les personnes. Cela rejoint la croyance des premiers éducateurs humains qui était que l’enseignement de la bonté envers les animaux encouragerait plus de compassion envers les gens. Il y a plus de cent ans, Louise McKinney, l’une des Célèbres cinq ayant défendu la cause de la prévention de la violence et de l’égalité des droits, a attiré l’attention du public albertain sur le mouvement de protection des animaux. En 1904, lors du premier congrès de la Women’s Christian Temperance Union (W.C.T.U.) tenu à Edmonton, elle a présenté cette résolution avec succès : nous exhortons sincèrement les membres de la W.C.T.U à décourager par leur exemple l’utilisation des plumes d’oiseaux à des fins de chapellerie et nous encourageons la formation de sociétés de protection des animaux et de groupes de compassion (Bands of Mercy). Les « groupes de compassion » mentionnés sont ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui des « clubs de bonté » et ils avaient été promus par George Angell, fondateur de la SPCA du Massachusetts et inventeur de l’expression « humane education » à la fin du 19e siècle. Bien qu’on ne puisse que supposer que le besoin de fourrures d’il y a cent ans ait interdit toute protestation contre le piégeage, Louise et son groupe ont reconnu l’utilisation superflue des plumes d’oiseaux dans les chapeaux à des fins décoratives et ils souhaitaient diminuer l’utilisation des animaux autant que possible. Il est intéressant de remarquer que trois ans après l’adoption de sa résolution, l’Alberta Humane Society (précurseur de la SPCA de l’Alberta et de la Edmonton Humane Society) a été formée. La fondation de la Calgary Humane Society a suivi peu après. Plus récemment, en 1980, le Comité sénatorial permanent de la santé, du bien-être et des sciences qui étudie l’augmentation de la violence juvénile, a énoncé dans son rapport au Parlement du Canada:

Si nous voulons enseigner aux enfants comment respecter leurs milieux humain et    naturel et tous leurs éléments, il faut leur enseigner qu’ils font partie de la nature … L’un des objectifs de l’éducation dès la maternelle doit être de donner aux enfants une sensibilité équilibrée face à la vie – une éducation qui inspire la compassion *

Malheureusement, la proposition détaillée du comité visant à mettre en œuvre une éducation qui inspire la compassion dans les écoles à l’échelle du pays n’a jamais été concrétisée. Étant donné les préoccupations actuelles concernant la violence dans les écoles et dans la société en général, les propositions du comité méritent un autre regard. Plus précisément, les éléments clés d’une éducation qui inspire la compassion se résument à ce qui suit : L’éducation qui inspire la compassion dans les écoles devrait fonctionner à quatre niveaux. Elle devrait inclure :
  • Des renseignements concrets sur les animaux, les personnes, l’environnement et leurs interrelations;
  • Des compétences en résolution de problèmes pour aider les élèves à faire preuve d’esprit critique et à faire des choix intelligents;
  • Un climat dans lequel la valeur de l’individu est soulignée et où l’on encourage chaque enfant à développer une image de soi positive (essentielle pour valoriser les autres); et
  • Des valeurs, ou l’éducation morale, qui mettent l’accent sur les droits des autres êtres vivants et les responsabilités humaines à leur égard. *
  * Traduction libre d’extraits tirés de L’honorable M. Lorne Bonnell, président, Child at   Risk: A Report of the Standing Committee on Health, Welfare and Science, Ottawa, Approvisionnements et Services Canada, 1980, p. 63.